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Comment réduire les fuites urinaires?

S’il y a une chose dans la réalité des femmes qui est encore trop banalisée, c’est bien les fuites urinaires. « Communes » après l’accouchement et en vieillissant selon plusieurs, les fuites urinaires semblent faire partie du « fardeau » de la femme et souvent on en rit, jusqu’à en faire pipi dans sa petite culotte.


Cette banalité que c’est normal de se faire pipi dessus quand on atchoumes, tousse, fait du trampoline ou des efforts vient-elle du fait que c’est beaucoup (trop) de femmes qui vivent avec cette condition et qui l’accepte sans se poser de questions?


Est-ce que c’est parce que c’est tellement tabou qu’il vaut mieux endurer nos fuites et porter des protèges dessous qu’en parler et trouver des solutions? Et qu’entre nous, on en blague et on se dit qu’on est « normale »?


Si tu as des fuites urinaires, même si tu viens d’accoucher ou que tu as un certain âge, il est important que tu comprennes qu’il y a plusieurs actions que tu peux faire pour adresser cette condition et redevenir libre de bouger, sauter, courir sans avoir peur de t’uriner dessus. Et que ce n’est pas normal d’avoir des fuites urinaires. C’est le message de ton corps qu’il se passe quelque chose dans cette région et que c’est le moment de l’adresser.



La première chose à comprendre c’est pourquoi j’ai des fuites :

Si je tousse, j’atchoume, fais des sports ou des efforts et que j’ai parfois des petites gouttes de pipi : je fais sûrement des fuites à l’effort.

Ça veut dire que, quand je dois générer un effort dans mon corps, je génère de la pression dans mon ventre et probablement dans mon plancher pelvien et que celui-ci craque sous la pression et oups la fuite arrive.


Ça peut être parce que j’ai le plancher pelvien trop faible ou trop tendu, que ma posture n’est pas optimale ou que je ne sais pas comment mettre de la puissance dans mon corps sans pousser dans mon plancher pelvien.


Qu’est-ce que je dois faire alors?

1. Apprendre à gérer la pression dans mon ventre et mon plancher pelvien;

2. Comprendre comment utiliser mon plancher pelvien pour qu’il soit fort et protégé dans tous mes mouvements;

3. Faire des exercices posturaux axé sur le dégagement de la pression sur le plancher pelvien;

4. Faire mes efforts avec cette nouvelle dynamique pour que les fuites cessent d’arriver!



Si j’ai des fuites en marchant, que je suis en péri ménopause ou en ménopause et que les fuites sont de plus en plus fréquentes, que je dois porter des protèges-dessous au cas où et surveiller toujours s’il y a une salle de bain à proximité : j’ai sûrement un relâchement musculaire et des changements hormonaux qui favorisent les fuites urinaires.


À la ménopause, « la diminution de l’imprégnation œstrogénique conduit à l'urétrite et à la vaginite atrophique ainsi qu'à une diminution de la résistance urétrale et de sa longueur fonctionnelle. 1» Ça veut dire que le fait que les hormones changent, ça change aussi la capacité à se retenir donc je vais peut-être être plus vulnérable à la fuite.


Ce changement hormonal affecte aussi la masse musculaire qui diminue avec l’âge et avec la ménopause. Ces deux facteurs combinés nous amènent à un potentiel de fuites plus importantes et c’est à garder en tête. La condition physique ici devient un allié pour contrer ses fuites urinaires.


Qu’est-ce que je dois faire alors?


1. Je m’active avec des exercices qui me permettent de me renforcer globalement en même temps que mon plancher pelvien;

2. Je développe des fesses et jambes fortes pour que mon plancher pelvien se fatigue moins vite;

3. J’apprends aussi à gérer la pression abdominale et à activer mes abdominaux pour qu’ils me supportent et enlève de la pression sur ma vessie;

4. Je modifie un peu quand et quoi que je bois au besoin pour que ma vessie soit moins pleine lorsque je dois faire des efforts ou des longues distances.



Est-ce que si j’ai ce changement hormonal, les exercices vont vraiment aider?

Une de mes clientes qui était dans les soixante-dix ans, après quelques semaines de séances avec moi m’a affirmé qu’elle n’avait plus besoin de se lever la nuit pour aller à la salle de bain.


Qu’est-ce que ça veut dire?


Que sa capacité de rétention se fût améliorée, que son plancher pelvien était plus fort et que le signal d’aller uriner était moins présent. Elle a réussi par le mouvement, deux fois par semaine, à se donner plus de confort et de meilleures nuits en se levant moins souvent. Je pense que les exercices ont valu la peine!


Quand un sujet nous rend mal à l’aise, on le banalise souvent par l’humour ou en se disant que c’est banal ou normal.

C’est vrai qu’avoir des fuites urinaires c’est gênant et intime. Mais au lieu d’en rire ou de le cacher, on peut en parler et trouver des solutions ensemble pour se sentir mieux et retrouver confiance dans sa vessie et aisance dans son corps. C’est pas le sujet le plus sexy du monde, mais plus on en parle, plus on se laisse la chance d’être bien et libre, la culotte au sec!


  1. https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/incontinence-urinaire-chez-adulte#:~:text=Les%204%20types%20d'incontinence,effort%2C%20par%20regorgement%20et%20fonctionnelle.

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